Dr Claude Jean PARIS
Deux objectifs essentiels
Pour les enfants souffrant
des effets d’un trouble de l’attention et/ou d’hyperactivité, le soin
spécialisé vise deux objectifs essentiels :
• une diminution des symptômes
• une amélioration des relations sociales,
familiales et professionnelles
Travail sur les compétences
Cette thérapie contribue à
développer les compétences suivantes :
• la régulation de
l’attention
• le contrôle de l’impulsivité
• la prise de conscience
• la régulation des émotions
• l’exercice de la mémoire
• l’organisation du temps
• l’amélioration des relations
interpersonnelles
Les objectifs
suivants sont
Comment peut-on se représenter l’attention ?
On peut se représenter l’attention comme un faisceau
de lumière dirigé sur un objet ou un but parmi d’autres. Cette image signifie
aussi qu’à chaque moment nous ne percevons (voyons, entendons ...) qu’une
partie de notre environnement, le reste étant dans l’ombre.
Cette image ne montre qu’un aspect de
l’attention : elle ne renseigne pas par exemple sur la résistance à la
distraction.
À quoi l’attention sert-elle ?
L’attention sélectionne une information dans la foule
des informations et des stimulations qui nous environnent. L’attention
s’oriente vers ce que le cerveau considère comme important, elle choisit
l’information à traiter en fonction de nos buts et nous évite les informations
négligeables ou distrayantes. Le sportif de haut niveau développe le plus possible
ses capacités d’attention.
Peut-on faire attention à plusieurs tâches* à la fois
?
L’homme n’est pas multitâche. Il ne peut pas faire
attention à plusieurs choses à la fois. Le cerveau peut gérer deux tâches en
basculant en quelques millisecondes de l’une à l’autre, mais elles ne sont pas
effectuées simultanément. Essayer de faire attention à plusieurs tâches à la
fois a pour conséquence d’augmenter le risque d’erreurs et le temps passé à
leur exécution.
Pourtant, dans la vie quotidienne, nous faisons
plusieurs choses à la fois. C’est que les apprentissages nous permettent
d’automatiser des tâches, c’est-à-dire de les réaliser sans y faire
attention : faire du vélo, lire ... Grâce à l’acquisition de routines,
nous pouvons faire deux ou plusieurs choses à la fois : on peut marcher et
discuter en même temps ; mais si le terrain devient accidenté, la marche
ne peut plus être automatique, on est obligé d’y faire attention et la
discussion devient moins vive ...
L’attention peut-elle être captée par un événement
extérieur ?
L’attention n’est pas entièrement sous notre contrôle,
elle peut être capturée par des stimulations variées, un visage, un regard, des
couleurs vives et clignotantes, un bruit strident ... Ceci peut nous permettre
d’ailleurs de nous adapter à un changement de l’environnement, en cas de danger
par exemple. L’attention est captée par la nouveauté et l’inattendu, et, au
contraire, ce dont nous avons l’habitude la retient de moins en moins.
Peut-on passer de l’attention à la distraction et
vice-versa ?
La vie quotidienne est faite en permanence
d’alternances entre attention et distraction. Nous pouvons en général décider à
tout moment de rediriger notre attention. Cette fluidité de l’attention nous
permet, même lorsque nous sommes concentrés sur une tâche, de nous tenir au
courant du monde extérieur.
La capacité d’attention varie en fonction de nombreux
facteurs : curiosité, intérêt, motivation, émotions, habitudes, fatigue …
Parfois, il faut faire des efforts pour faire attention, et parfois le plaisir
est suffisant pour retenir notre attention.
Peut-on résister à la distraction et inhiber des
automatismes ?
Une forme d’attention, l’attention exécutive, permet
de se concentrer sur une stratégie mentale appropriée pour résoudre une tâche
donnée en écartant ou résolvant d’éventuels conflits. Non seulement elle
sélectionne des informations pertinentes, mais elle permet aussi d’être
flexible en résistant à la distraction ou en inhibant des automatismes.
Lorsqu’on sait lire, devant un mot, on le lit automatiquement. Si le mot bleu
est écrit à l’encre rouge par exemple et qu’on nous demande de ne pas lire le
mot mais de dire sa couleur, cette tâche entre en conflit avec le processus
automatique de lecture du mot lui-même : l’attention exécutive entre en
jeu pour inhiber notre automatisme de lecture et nous permettre d’accomplir la
tâche.
L’attention est-elle nécessaire à l’apprentissage ?
L’attention est un des piliers de l’apprentissage.
Elle nous est nécessaire pour percevoir des informations de notre environnement
et de notre monde intérieur ; elle est indispensable pour contrôler un
travail mental, mémoriser, résister aux distractions, inhiber les automatismes,
raisonner, décider...
Mieux connaître l’attention, ses différentes formes,
ses limites et ses atouts, permet d’apprendre à mieux s’en servir.
Présente chez le bébé, la capacité d’attention se
développe progressivement jusqu’au début de l’âge adulte.
Que se passe-t-il dans le cerveau quand on fait
attention ?
Faire attention signifie privilégier l’activation d’un
réseau de neurones parmi d’autres : les cibles de l’attention sont des
groupes de neurones, que ce soient des neurones de la perception, de la mémoire
de travail, de la motricité ... Le cortex frontal joue un rôle
crucial lorsque l’attention exécutive est en œuvre.
*Une tâche est une action maîtrisée, demandant un
effort mental et ayant un but précis.
Les échanges verbaux sont renforces par des exercices
dit de remédiation cognitive type peak
Pour renforcer
attention
mémoire
Raisonnement
coordination
application Peak et memorado
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