le cannabis son rôle dans la dépression vient d’être précisé
Dr claude Jean PARIS
Plus la dépression est sévère, plus on consomme et moins on perçoit le risque
L’étude a interrogé 728.691 personnes âgées de 12 ans ou plus sur leur consommation de cannabis afin d’évaluer les tendances de prévalence de la consommation quotidienne et épisodique de cannabis au cours des 30 derniers jours et de la perception du risque associé à la consommation régulière de cannabis, chez les personnes atteintes ou non de dépression au cours des 12 derniers mois. Les chercheurs ont pris en compte les facteurs de confusion possibles dont le sexe, l'âge, l’origine ethnique et le niveau de revenu.
L’analyse montre principalement :
- une prévalence de la consommation multipliée par 2 chez les participants atteints de dépression : 18,94% vs 8,67% soit une probabilité de consommation OR : 2,04 ;
- une augmentation de la consommation de cannabis plus rapide chez les personnes souffrant de dépression ;
- une perception des risques de troubles associés significativement plus faible chez ces participants ;
- une diminution de la perception du risque au fil du temps et de l’utilisation de la substance.
Dépression et diminution de la perception du risque : les chercheurs concluent que les personnes souffrant de dépression connaissent une diminution plus rapide de la perception du risque associé à la consommation excessive de cannabis, ce qui peut contribuer à expliquer l'augmentation plus rapide de leur consommation. Ainsi, l’analyse conclut que la prévalence de la consommation de cannabis au cours des 30 derniers jours chez les personnes souffrant de dépression qui ne perçoivent plus aucun risque associé à une consommation régulière de cannabis est beaucoup plus élevée que chez celles qui perçoivent encore un risque associé à cette consommation (38,6% contre 1,6%, respectivement).
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